Ambiance au top, mécanique zéro.

Ces 26 et 27 octobre, c’est l’automne. Après une longue période de pluie, quelques jours de beau temps inespérés permettent de proposer un Sub de dernière minute.

Arancha, Corianne, Etienne, Christoph et Christophe sont au départ de cette sortie. Objectif : la montagne du Causse, un endroit sensible à préserver de toute nuisance. Au prix d’une attention toute particulière à ne laisser, comme toujours, aucune trace de notre passage, il vous offre l’illusion d’un éloignement total du monde à tout juste 30 kilomètres. Le projet est cependant de faire un tour plus long dans les merveilleux paysages du Pic Saint-Loup. De quoi nettement augmenter la distance.

Comme pour tous les projets, il a fallu s’adapter !

Le départ a été contrarié par la rupture d’une tige de selle. Heureusement, Corianne n’est pas blessée. Ce type d’incident est fréquent avec les porte-bagages sur tige de selle. Ces accessoires ne sont fait que pour des charges légères. Leur limite de poids est fixée à 15 kilos, on y est vite…
Comme elle a de la chance, nous trouvons à proximité un magasin de sport pour acquérir une tige compatible, un magasin de bricolage pour acheter la clef nécessaire au montage, un garage bien aimable pour extraire le reste de tige cassée du tube de selle…
Un peu de mécanique, une répartition de ses charges excédentaires et nous repartons.

Il n’est plus question d’un grand tour si on veut arriver juste avant la nuit. Nous filons droit par la route jusqu’à Saint-Mathieu, puis vers Lauret pour trouver la route paisible qui nous permet d’atteindre le causse. Passée la côte, quelques coups de pédales et nous sommes arrivés. Les vélos sont vite cachés pour gravir le chemin jusqu’au Rocher du Causse.

Le lieu a sa magie. Les vestiges d’habitats vieux de 4000 ans nous rappellent que nous mettons nos pas dans ceux d’autres humains, il y a très longtemps. L’observation du crépuscule sur les montagnes proches et lointaines, sur les vallées que l’on domine est d’autant plus touchante. Nous partageons notre émerveillement avec le souvenir de ces premiers habitants, hommes et femmes comme nous, qui se sont réfugiés sur une roche pour « voir venir ».
Mais en contre-partie de cet isolement volontaire, dans la relative sécurité des lieux, ils admiraient comme nous le jeu des ombres et du soleil sur ces paysages.

Il est vite temps de retrouver nos montures et d’installer le bivouac avec la nuit. Comme toujours, la soirée est heureuse entre bons compagnons cyclo-voyageurs. La nuit en ces lieux a une saveur particulière : le silence y est exceptionnel. Dans ce luxe des origines, face aux étoiles, on s’endort comme aspiré par l’éternité.

Le bivouac est vite rangé et nous repartons avec le jour. Le bout de chemin vers la route est enthousiasmant. Un peu trop d’ailleurs. Le flanc d’un des très gros pneus de votre serviteur subira une large entaille qui conduira à un éclatement spectaculaire de la chambre. Heureusement, là encore, aucun risque de blessure : la hernie explose au moment où nous poussons le vélo entre deux roches, à côté d’une barrière. Dans une descente, cela aurait été une autre histoire.
Une tentative de réparation s’avérera vaine, il faut vite se rendre à l’évidence : irréparable.
Le groupe reprend la route tandis qu’un secours familial vient récupérer le naufragé, très frustré que son très bon équipement ne l’a pas mis à l’abri de cette panne totale. Technique, Zéro.

Pendant ce temps, les autres explorent les beautés cachées du Pic Saint-Loup. De petites routes tranquilles les conduisent jusqu’au col de Fambétou. De là, ils rejoignent Saint Mathieu puis Montpellier par les chemins que Christoph connaît bien.
Retour paisible donc, et fin d’une escapade heureuse, mais perturbée par la technique.

Ce Sub est passé.
Il en appelle un autre !
C’est pour bientôt…

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